Méditation biblique du 15 février

autour de l'Évangile selon Luc 18 / 31. 34

Afin de visualiser les vidéos il est nécessaire d'accepter les cookies de type analytics

Chers auditeurs et lecteurs,

 

Pour cette semaine, le verset choisi par les Églises d’Alsace
est un passage de l’Évangile selon Luc :

Jésus prit les Douze auprès de lui et leur dit :
« Voici : nous montons à Jérusalem ; et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l’homme s’accomplira. […] »
Mais ils n’y comprirent rien ; ces paroles leur restaient cachées ; ils ne savaient pas ce que cela voulait dire.
(Évangile selon Luc, ch. 18, v. 31 et 34)

 

C’est une bonne introduction au Carême, dans lequel nous sommes entrés hier,
et qui nous mènera jusqu’à la Semaine sainte, la célébration de la mort ignominieuse de Jésus.
Jésus annonce à ses disciples son arrestation, ses souffrances, sa mort,
mais aussi sa résurrection.

 

Et eux « n’y comprennent rien », nous dit l’évangéliste.
Pourtant ils connaissent les Écritures, qui sont notre Ancien Testament.
Ils connaissent les Prophètes. Ils connaissent les annonces des prophètes.
Pourtant, ils ne comprennent pas…

 

Ils suivent Jésus,
sans doute parce qu’à leurs yeux c’est lui que les Prophètes avaient annoncé.
Ils « montent à Jérusalem »,
ils s’approchent du lieu où, croyait-on, Dieu venait rencontrer les hommes.

 

Peut-être pensent-ils que Jésus va s’y faire reconnaître et acclamer,
comme Messie ou grand-prêtre ou roi  ?
Dans d’autres passages,
on les voit se répartir les places quand ils seront au pouvoir avec lui !
(Évangile selon Luc, ch. 22, v. 24)

 

C’est notre rêve à tous, n’est-ce pas ? Régner avec Jésus,
régner sur nos peurs, nos maladies, nos misères, nos pauvretés, nos guerres,
afin que tout ça disparaisse…
Pourquoi donc Jésus ne le fait-il pas ?

 

Les écrits prophétiques auxquels pense Jésus ne parlaient pas de ça !
Ils annonçaient les souffrances du Serviteur de Dieu (Ésaïe 52 / 13 à 53 / 12).
Son élévation ne devait pas être élévation en gloire, sur un trône,
mais plutôt élévation sur une croix, comme n’importe quel supplicié,
au vu et au su de tous.

 

Les Douze, les plus proches de Jésus,
n’ont pas compris quand Jésus leur a parlé de sa mort.
Comment auraient-ils pu comprendre alors quand il parlait de sa résurrection ?

 

Car c’est d’une autre victoire que celle dont eux rêvait, que Jésus leur parle.
La victoire de la vie sur la mort, à travers la mort :
la traverser pour la réduire à rien.

 

Le pouvoir ne sert à rien pour ça :
les grands vont dans le même trou que les petits, que nous autres…
Ce qui agit, ce qui défie et détruit la mort,
c’est le don total de soi dans la communion de l’amour de Dieu.
Vous le savez, dans l’évangile de Jean,
le récit de la Passion de Jésus commence par ces mots :

Jésus, qui avait aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu’au bout.
(Évangile selon Jean, ch. 13, v. 1b)

 

L’amour total, sans rien garder pour soi, pas même sa propre vie…
« Ils n’y comprirent rien ».
Moi non plus. Et vous ?
Que savons-nous de l’amour « jusqu’au bout »,
nous qui aimons pour nous-mêmes et pas pour l’autre ?
Comment comprendre Jésus, même Bible en main ?

 

Alors ne cherchons pas à comprendre.
Lisons la Bible, mais laissons-nous aimer par Jésus : c’est de ça qu’elle parle.
Marchons avec lui jusqu’à Jérusalem,
jusqu’au lieu où il nous donne sa vie afin que nous la vivions avec lui,
par-delà la mort, dès maintenant et jusqu’en éternité.

 

Bonne « montée » en Carême,
bonne semaine à vous.

 

pasteur David Mitrani

 

 

 

Contact