Méditation biblique du 15 décembre

autour de Michée 1 / 5b

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Chers lecteurs, frères et sœurs,

 

La liste fédérative
nous offre aujourd’hui de lire le début du prophète Michée.
En voici un petit extrait :

Quel est le crime de Jacob ? N’est-ce pas Samarie ?
Quels sont les hauts-lieux de Juda ? N’est-ce pas Jérusalem ?
(Michée 1 / 5b)

 

Vous n’y comprenez rien ?
C’est normal, c’était il y a 28 siècles !
Mais en quoi cela nous parle-t-il quand même ?
Le prophète reproche des choses aux deux royaumes israélites d’alors.
Quoi donc ? Et ce reproche serait-il aussi pour nous ?

 

C’est le mot « hauts-lieux » qui nous aide à comprendre.
Les « hauts-lieux » étaient ces endroits où les gens montaient, sur les collines,
pour invoquer le « dieu de l’orage » et la « reine du ciel ».
Là ils demandaient la pluie et de bonnes récoltes,
de bons enfants nombreux, la santé sûrement,
la réussite sociale et financière…

 

Cela ne vous dit rien ?
Certes, ce n’est pas la religion biblique !
C’est le paganisme, l’animisme ordinaire de toutes les populations du monde
avant de s’être tournées, au moins officiellement,
vers d’autres religions ou philosophies.
Ce n’est pas pour rien
que le Donon et le rocher de Dabo sont là où ils sont !

 

Cette religiosité païenne a même coloré notre propre piété,
tout comme celle des Israélites et Judéens de l’époque de Michée…
En effet, que demandons-nous à Dieu,
sinon la même chose que les paysans d’alors ?
Nous prions souvent comme des païens !

 

Michée reproche à Samarie d’adorer des statues (les veaux d’or),
et à Jérusalem de n’être qu’un lieu païen parmi d’autres,
qu’une religion d’apparence.
Dans le temps, ces reproches croisés

étaient ceux des protestants aux catholiques et vice versa !

 

Aujourd’hui nous pouvons nous interroger,
protestants ou catholiques ou autres chrétiens,
non pas sur la religion chrétienne, biblique, évangélique,
mais sur notre propre religiosité, notre piété, nos croyances…

 

Sommes-nous fidèles à Jésus-Christ,
ou bien notre tête et notre cœur se sont-ils tournés vers des faux dieux,
des idoles matérielles ou mentales ?
Qui adorons-nous vraiment ?
« Là où est ton trésor, là sera ton cœur », disait Jésus (Évangile selon Matthieu 6 / 21).

 

Alors que nous nous apprêtons à fêter Noël
parfois dans la mièvrerie et parfois dans une débauche d’argent
qui tranchent l’une et l’autre avec le récit biblique,
quel est vraiment notre dieu,
où mettons-nous notre espérance ?

 

Il est bon et joyeux de fêter le Dieu fait homme.
Mais est-ce lui que nous célébrons,
ou bien nos faux espoirs ou nos regrets de vie ratée ?
En lui, lui le Vivant, aucune vie n’est ratée
si elle met en lui sa confiance et son espérance.

 

Alors n’attendons pas la santé, la richesse, la reconnaissance.
Ces choses font du bien momentanément,
et elles font souffrir ceux qui en manquent.
Attendons-nous à Dieu,
à un Dieu qui s’est fait proche par amour pour vous et moi,
et qui ne ressemble en rien à nos nombreuses idoles.

 

Michée est toujours là, dans nos Bibles,
pour nous attendre au tournant et nous remettre dans le droit chemin,
celui de l’amour de Dieu et du don de soi.
Comme tous les prophètes,
il dénonce notre idolâtrie afin que nous puissions revenir
à la vraie foi, qui est en Jésus-Christ.

 

C’est lui, Jésus, qui nous attend et qui vient vers nous.
Qu’il bénisse notre retour à lui.
Bonne semaine à vous, en lui.

 

pasteur David Mitrani

 

 

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