Méditation biblique du 14 mars

autour de l'Évangile selon Jean 6 / 51a. 58b

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Bonjour à tous !

 

Cette semaine, c’est un texte « embêtant » que j’ai choisi dans une des listes,
un extrait de l’Évangile selon Jean,
alors que Jésus vient de nourrir toute une foule,
et refuse qu’on regarde ça comme un miracle qui le qualifierait à dominer.
Il parle du pain qui donne la vie.

 

Je retiens en particulier ces phrases :

Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel.

Il n’est pas comme celui qu’ont mangé vos pères et ils sont morts.

Celui qui mange ce pain-là vivra éternellement.
(Évangile selon Jean 6 / 51a et 58b)

 

Jésus critiquerait-il ce qui s’est passé au désert à l’époque de la sortie d’Égypte,
quand les Hébreux avaient mangé la manne fournie par Dieu,
dont personne ne savait ce que c’était ?
Ils avaient fini par s’en lasser, mais il n’y avait rien d’autre !

 

Mais n’épiloguons pas sur l’Histoire ni sur la manne !
Que représente-t-elle donc ?
Qu’est-ce que Dieu a donné à son peuple au désert ?
La Loi, naturellement, les commandements,
afin qu’ils s’en nourrissent en les observant scrupuleusement.

 

Aujourd’hui encore, les Juifs observants se nourrissent de la Torah,
de la Loi « promulguée par des anges » (Actes 7 / 53; Galates 3 / 19),
même s’il s’agit plus du Talmud que de la Bible elle-même que celui-ci commente…

 

Ce que Jésus constate et affirme, dans nos versets comme dans d’autres,
c’est que cette nourriture ne fait pas vivre.
Comment ! Un pasteur protestant qui dit que la Bible ne fait pas vivre ?!

 

Effectivement, Jésus dit un peu plus loin que « c’est l’Esprit qui fait vivre. » (v. 63)
Ce ne sont donc pas les commandements,
ce n’est pas ma pratique, ce ne sont pas mes œuvres.

 

La vraie nourriture, vivante et vivifiante, vient « du ciel », dit Jésus.
C’est la Parole de Dieu, c’est Jésus lui-même,
homme de chair et de sang et pourtant vraiment Dieu.

 

L’Esprit de Dieu nous la fait manger
chaque fois que nous participons au repas du Seigneur,
qui n’est pas qu’une commémoration, mais une œuvre de l’Esprit, justement.
Pour ceux qui y participent et se nourrissent ainsi de Jésus,
Parole de Dieu en qui nous avons la vie.

 

Et tout ceci à travers pain et vin, oui,
mais bien au-delà de leur matérialité, par ce qu’ils re-présentent, rendent présent.
L’opposition intéressante n’est pas entre pain et vin d’une part,
et corps et sang de Jésus d’autre part.
Pour nous tels que nous sommes ici-bas, ils sont liés.

 

Elle est entre les commandements qui me laissent croire que je pourrais mériter ma vie,
nourriture trompeuse si je l’investis de cette attente,
et Jésus qui, lui, me l’offre gratuitement dès maintenant
par sa mort et sa résurrection.

 

Ceux qui croient vivre de leur obéissance sont morts, dit Jésus.
La vie est offerte à ceux qui s’attachent à l’obéissance de Jésus jusqu’à la croix.
La question est profondément concrète, existentielle :
sur qui est-ce que je compte pour me nourrir et vivre, chaque jour ?

 

Sur moi-même, comme tous ceux qui s’arrêtent à la tombe ?
Ou bien sur Jésus, avec tous ceux qui ont leur demeure au ciel dès maintenant ?
Jésus nous invite à nous nourrir de sa vie, de son sacrifice,
plutôt que d’une nourriture fade et qui ne nourrit pas.

 

La Loi de Dieu nous a montré les limites de l’obéissance ou de la désobéissance.
Elle a creusé en nous le manque.
Elle nous a donné faim et soif d’autre chose : Jésus lui-même.
À lui nous rendons grâces.

 

Bonne semaine à vous, en Jésus notre pain quotidien.

 

pasteur David Mitrani

 

 

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