Méditation biblique du 13 avril

autour des Lamentations 3 / 21-23

Afin de visualiser les vidéos il est nécessaire d'accepter les cookies de type analytics

Bonjour, chers auditeurs et lecteurs !

 

La liste fédérative nous propose cette semaine de lire les Lamentations (dites de Jérémie).
Choix étrange juste après Pâques…
Après un passage qui rappelle plutôt la croix, comme Job ou le Psaume 22,
voici un bref passage plein d’espoir :

Voici ce que je veux repasser en mon cœur,
Ce pourquoi j’espère :
C’est que la bienveillance de l’Éternel n’est pas épuisée,
Et que ses compassions ne sont pas à leur terme;
Elles se renouvellent chaque matin.
Grande est ta fidélité !
(Lamentations 3 / 21-23)

Ces trois versets marquent trois temps,
et je voudrais vous les souligner l’un après l’autre.

 

Tout d’abord le fait d’espérer, alimenté par : « repasser en mon cœur ».
C’est un peu le même principe que la méthode Coué.
Or, la plupart du temps,
nous appliquons cette méthode en sens inverse du bon sens,
de manière négative, masochiste : nous nous répétons tout ce qui va mal,
nous « repassons en notre cœur » tout ce qui nous casse le moral,
tout le mal que nous avons fait, tout ce qui enténèbre notre existence,
tout le malheur auquel nous ne pouvons rien.

 

Alors même que c’est ce qu’il était en train de faire,
l’auteur change maintenant et avec raison : plutôt espérer que pleurer.
La situation reste douloureuse,

sinon la question ne se poserait pas de choisir entre pleurer et espérer !
Il suffirait de rire !

 

Mais c’est la parole de l’apôtre Paul aux Thessaloniciens qui résonne ici :

Ne vous attristez pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance.
(1 Thessaloniciens 4 / 13)

Faire le choix de l’espérance.
Faire le choix de relever la tête au lieu d’être tiré vers le bas.

 

Car, deuxième verset, cette espérance tient à la conviction

qu’on peut compter sur Dieu, sur sa bienveillance et sa compassion.
Les païens attendent de leur dieu une action de puissance, un miracle.
Les croyants bibliques attendent de Dieu sa proximité, sa bonté, sa fidélité.
Oui, nous comptons sur l’amitié de Dieu !

 

Et comme toute amitié,
elle trouve son fondement en elle-même et non pas dans ce qu’on voit.
Le malheur ne signifie pas la fin de cette amitié,
mais une nouvelle occasion pour qu’elle puisse s’éprouver, s’exercer.
Espérer en son ami, c’est s’attendre à lui, à sa venue, à sa compassion,
parfois simplement à son silence à nos côtés, dans notre souffrance.

 

Mais cela change notre regard. Cela nous ouvre les yeux.
Alors, troisième verset, on constate l’efficacité de cet ami, de cette amitié.
L’espérance n’est plus l’attente, mais la constatation :
l’ami agit, l’ami aime vraiment.

 

Ainsi est Dieu pour celui qui espère en lui, pour celui qui s’attend à son amitié :
il est là, il se tient près de moi dans le bonheur et dans le malheur,
en toute circonstance, quoi que j’aie fait ou pas, quoi que je subisse.
Il ne juge pas, il n’argumente pas : ce n’est pas l’un des « amis » de Job !

 

Son salut consiste en sa présence, en son amitié, sa compassion.
« Compassion » : « souffrir avec ».
Plus que ça :
en Jésus-Christ, il a pris sur lui ma propre souffrance
afin que mon joug soit léger : c’est lui qui le porte !
(cf. Évangile selon Matthieu 11 / 29-30)

 

Espérez en lui :
il est vivant, il est ressuscité, pour moi, pour vous !
Bonne semaine, en sa présence.

 

pasteur David Mitrani

 

 

Contact