Méditation biblique du 12 janvier

Chers amis,

Dans le prophète Jérémie, voici un passage du chapitre 25 :

L’Éternel vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes,
il les a envoyés dès le matin ;

et vous n’avez pas écouté, vous n’avez pas tendu l’oreille pour écouter.
Ils disaient :
« Revenez donc chacun de votre mauvaise voie

et de la méchanceté de vos agissements,
et restez ainsi sur le territoire que l’Éternel vous a donné, ainsi qu’à vos pères,

d’éternité en éternité.
Ne vous ralliez pas à d’autres dieux pour leur rendre un culte
et pour vous prosterner devant eux ;
ne m’irritez point par l’ouvrage de vos mains, et je ne vous ferai aucun mal. »
Mais vous ne m’avez pas écouté…
(Jérémie 25 / 4-7a)

Le prophète va annoncer la défaite de Jérusalem

sous les coups de Nabuchodonosor – ce sera l’Exil à Babylone –
puis la chute de cette dernière.
C’était il y a plus de 2 600 ans !

Mais ce texte reste très actuel.
Les prophètes, nous les avons :
non pas ceux qui s’expriment à la télé ou sur les réseaux sociaux,
prêts à condamner sans appel ;
non pas ceux dont la fausse vertu ne leur coûte rien du tout.

Les prophètes envoyés par Dieu, c’est la Bible, en tous ces livres.
Nous la lisons, un peu ou beaucoup, souvent ou rarement…
En gros, nous savons ce qu’elle dit, et aujourd’hui Jérémie nous le rappelle :
« Revenez donc chacun de votre mauvaise voie… »
« Ne vous ralliez pas à d’autres dieux … »

Le problème, c’est que, sans les prophètes, sans la Bible,
nous n’avons pas forcément conscience de marcher sur une « mauvaise voie »,
et encore moins d’avoir « d’autres dieux » !
La plupart d’entre nous vit de manière morale,
supporte ses prochains et ne médit pas de Dieu.
Alors ?

Pour les prophètes de l’Ancien Testament,
la « mauvaise voie » consiste en idolâtrie,
c’est-à-dire d’avoir d’autres dieux,
d’autres priorités, d’autres références absolues,
que Dieu lui-même, que Dieu seul.

Alors, qu’est-ce qui nous fait courir ?
Quelles sont nos priorités ?
Pour qui ou pour quoi sommes-nous prêts à nous sacrifier un peu ou beaucoup ?
(Car les faux dieux demandent des sacrifices…)

L’argent ? la situation sociale ? la santé ? les enfants ? les parents ?
telle ou telle idéologie ? tel combat considéré comme essentiel ?
Qu’est-ce qui est essentiel à ma vie ?
La Bible répond : Dieu seul !
Tous les autres essentiels sont faux, mensongers, « vanité et poursuite du vent »…

Mais sous cet unique essentiel – Dieu –
il devient possible de vivre librement les autres choses, les autres relations,
secondes et accessoires, quoique importantes.
Être au service sans être asservi.
Être joyeux en toutes circonstances non pas parce que toutes seraient joyeuses,
mais parce qu’en Dieu seul j’ai ma joie !

L’avertissement des prophètes est une exhortation au bonheur et à la joie.
La parole de Dieu est là pour ça, et non pas pour nous condamner.
Mais elle nous avertit :
attention à ne pas faire nous-mêmes notre malheur, notre peine,
en croyant être notre propre dieu,
en pensant que notre vie et celle du monde dépendent de nous autres !

Elle nous appelle à la confiance,
non pas dans nos capacités, mais en Dieu notre Père,
en son amour pour nous,
en son désir de nous voir grandir et échapper à l’égoïsme enfantin
qui nous caractérise si souvent.

Non, je ne suis pas ma propre règle.
Non, ma connaissance n’est pas infaillible.
Non, mes engagements ne sont pas prioritaires
et encore moins essentiels au monde !
Je ne suis que moi.
Mais ce « moi » est aimé de Dieu : il veut pour moi la vie.
Puissé-je en profiter !

Bonne semaine à vous.

pasteur David Mitrani