Méditation biblique du 10 octobre

autour de Jérémie, ch. 17, v. 14-15

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Bonjour à vous !

 

C’est bel et bien dans notre contexte qu’il faudra entendre le verset choisi pour ce jour,
contexte de guerres et de peurs, de viols et de meurtres, de crise financière et politique.
Voici donc un extrait du prophète Jérémie :

« Guéris-moi, Éternel, et je serai guéri ;
Sauve-moi, et je serai sauvé ;
Car ma louange, c’est toi !
Voici qu’ils me disent :
“Où est la parole de l’Éternel ? Qu’elle arrive donc !”»
(Jérémie, chapitre 17, versets 14 et 15)

 

Ces mots font partie d’une prière,
ils sont adressés à Dieu dans un contexte là aussi douloureux :
le royaume de Juda joue sa survie !
Jérémie va lui être envoyé pour des paroles ressenties comme désagréables.
Les dirigeants, quels qu’ils soient, n’aiment pas qu’on s’oppose à eux,
qu’on leur dise autre chose que leurs propres paroles.

 

Mais avant cela, nos versets…
Jérémie, tourné vers son Dieu, l’appelle à l’aide.
Guérison et salut, voici ce dont j’ai besoin !
Mais au-delà de la simple demande,

qu’on trouverait dans n’importe quelle religion, et qu’on monnayerait volontiers,
il y a ici l’affirmation forte que la parole de Dieu agit en toute efficacité, sans intermédiaire.

 

Pas de conditions, pas de sacrifices.
On le voit depuis la première page de la Bible :
ce que Dieu veut, il le fait, sa parole est créatrice par elle-même.
Or ce qui est vrai de l’univers est vrai aussi pour moi, pour ma vie et pour le monde.

 

Ce que Jérémie prononce,
c’est donc une prière de confiance plus qu’une prière de demande.
Il sait que Dieu fera, au milieu-même des tracas de toutes sortes.
Sa prière est alors louange, et plus encore :
Dieu lui-même est louange, Dieu lui-même est prière exaucée en espérance.

 

Car on ne sait qu’on peut lui faire confiance que dans la relation personnelle avec lui.
La prière et son exaucement, la confiance et la fidélité,
sont des expériences vécues inaccessibles à la science, impossibles à constater de l’extérieur.

 

De l’extérieur, “ils me disent”…
De l’extérieur, on ne voit pas Dieu, on ne le connaît pas, on ne peut pas lui faire confiance :
existe-t-il seulement ? pense-t-il à nous qui prétendons être à lui ?
À quoi nous sert-il ?

 

Car de l’extérieur, on se demande : “Où est la parole de l’Éternel ?”
Reproche adressé au prophète, reproche adressé aux croyants :

“Où est ton Dieu ?” (Psaume 42, v. 4 et 11)
Pourquoi ne fait-il rien ? Pourquoi n’est-il pas à notre service ?
Pourquoi le mal, la souffrance, la guerre ?

 

“Qu’elle arrive donc”, cette parole, qu’il agisse enfin comme on le veut !
Mais non. Bien sûr que non.
La parole de Dieu va arriver, par la bouche et la plume du prophète.
Elle ne va pas faire notre volonté. Elle va redire celle de Dieu.
Et ce sera à nous de la faire, de lui obéir, de la mettre en œuvre…

 

Jérémie va s’adresser aux grands de son peuple.
La parole de Dieu est adressée par Bible, par prédication et cène,
par vive voix et par voie électronique,
aux puissants et aux pauvres,
à tous ceux qui attendent et à tous ceux qui n’attendent pas.
Rien ne sert de se boucher les oreilles ou de se moquer des croyants et de Dieu !

 

La parole est adressée depuis toujours.
La parole est celle de la croix : Dieu vous a donné sa vie.
Qu’attendez-vous pour la vivre au lieu de vous plaindre ?!
La catastrophe est le résultat de la faute des humains,
en particulier des décideurs, évidemment.

 

Mais la guérison et le salut sont l’œuvre de Dieu en Jésus-Christ.
Vous laisserez-vous guérir, dit Dieu, vous laisserez-vous conduire ?
“Le Maître est ici, et il t’appelle.” (Évangile selon Jean, ch. 11, v. 28)

 

pasteur David Mitrani

 

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