Exode 7 / 1-7

 

texte :  Exode 7 / 1-7

première lecture :  Genèse 11 / 1-9

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En lisant la succession de ces 10 plaies, qui annonce la libération du peuple hébreu par les prodiges qui s’abattent sur l’Égypte, j’ai pu comprendre dans un premier temps que notre Dieu tente de ne libérer qu’un peuple, bien entendu les Israélites. En libérant ce peuple, Dieu en punit donc un autre. Actuellement, peut-être que cette punition pourrait choquer certains et amener la confusion. Qui est ce Dieu qui inflige la souffrance à un peuple ? On pourrait croire que, par ces fléaux apparemment destructeurs, Dieu veut décimer un peuple, les Égyptiens. Cela irait totalement en contradiction avec la promesse qu’il tient dès le chapitre 8 de la Genèse : « C’est vrai, dès sa jeunesse l’Homme n’a au cœur que de mauvais penchants. Mais je renonce désormais à détruire tout ce qui vit comme je viens de le faire. » Ces paroles divines ne sont pas vaines. Là où Dieu frappe l’Égypte, ça ne la mènera pas à sa perte. La preuve en est, Dieu n’accomplit pas un seul prodige dévastateur qui va engloutir toute la cité. Non, Dieu punit, mieux encore, il donne une leçon. Cette leçon ne va pas seulement mener le peuple hébreu à sa libération, il libère aussi le peuple égyptien de sa « Babylone égyptienne ». Tout à l’heure la lecture sur la tour de Babel nous évoquait justement l’orgueil de l’Homme à vouloir atteindre la place de Dieu. Babylone représente cette tendance qu’a l’Homme de tout contrôler, le pouvoir, l’argent, etc. Cette tendance nous l’avons plus ou moins tous ! C’est un défaut universel de l’Homme. Après tout, dans quoi vivons-nous ? Je tiens à vous rappeler que nous sommes tous pécheurs. Quand moi-même je commets un péché, lorsque je prie je ressens au contraire davantage l’amour que Dieu me donne, car il est le père, celui qui nous punit, non pour nous punir mais pour nous protéger, nous ouvrir les yeux et accepter la leçon que nous avons à tirer. Après tout Dieu nous accepte en tant que pécheurs, nous le sommes naturellement. C’est ce qu’il affirme mot pour mot dans la promesse que j’ai citée tout à l’heure : « C’est vrai dès sa jeunesse l’Homme n’a au cœur que de mauvais penchants. »

 

Un homme qui n’a jamais péché ne saura jamais pourquoi il ne faut pas pécher et donc sa croyance n’aurait pas de sens. Notre Dieu nous accepte en tant que pécheurs. Lorsque le Pharaon demande à Moïse de prier pour faire taire le châtiment qui s’abat sur l’Égypte, Dieu entend sa prière et cesse la sanction. Si Dieu avait voulu détruire l’Égypte et son Pharaon, il l’aurait fait par un seul fléau des plus dévastateurs et on n’en parle plus ; or ce n’est pas ce qu’il fait. Là où ces 10 plaies sont symboliques c’est lorsque le Pharaon ne laisse pas partir les Hébreux. Après tout, nous aussi nous répétons les mêmes erreurs. Lorsque je me dis qu’il faut que je cesse de passer des heures devant ma console car ce n’est pas bon pour moi, ça ne m’empêche pas de recommencer. Le Pharaon ne représente pas seulement le roi sanguinaire et avide de pouvoir, mais plutôt notre tendance à s’écarter du droit chemin. C’est juste un peuple égaré, qui répète les erreurs comme un enfant. Nous sommes tous enfants de Dieu, nous sommes tous capricieux et nous enfreignons tous les règles par moment. Dieu pardonne et nous apprend à pardonner, alors pardonnons ceux qui nous offensent et qui offensent les autres, car ils sont dans l’erreur ; et si Dieu ne lui montre pas le bon chemin alors montrez-lui.


Finalement, nous pouvons très bien être le peuple égyptien, comme nous pouvons être le peuple hébreu. Dieu n’est pas là pour nous juger mais pour nous remettre dans le droit chemin.

 

Raon-l’Étape (culte avec les jeunes)  –  Raphaël Higelin  –  19 février 2017

 

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