Méditation biblique du 21 novembre

autour de la Deuxième épître aux Thessaloniciens, ch. 1, v. 3b-4

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Bonjour !

 

Dans ses lettres, souvent,
l’apôtre Paul reprenait ses paroissiens parfois assez vertement.
Mais toujours il commençait par ce qui était positif.
Dans sa deuxième lettreaux chrétiens de Thessalonique,
il les félicitait ainsi :

Votre foi augmente
et l’amour que vous avez tous les uns pour les autres abonde de plus en plus.
Aussi nous glorifions-nous de vous dans les Églises de Dieu
à cause de votre persévérance et de votre foi,
dans toutes vos persécutions et les afflictions que vous supportez.
(Deuxième épître aux Thessaloniciens, chapitre 1er, versets 3b-4)

 

Ah ! Quel plaisir ce serait si tous les pasteurs de toutes les Églises
de France et de Navarre et du reste du monde
pouvaient dire ceci de leur paroisse !

 

Car la foi peut augmenter ! Rappelez-vous :
la foi, ce n’est pas une doctrine, un formulaire de croyances à signer.
Que voudrait dire alors qu’elle augmente ?!
Non, la foi est confiance en Dieu, s’en remettre à lui pour toutes choses.

 

Et c’est bien cela qui peut encore augmenter :
la confiance, et aussi les domaines de l’existence dans lesquels elle s’applique.
Car je suis chrétien, j’ai foi en Dieu,
pour telle ou telle chose, dans tel ou tel domaine,
mais hélas pas dans d’autres, et souvent pas complètement…

 

Or la marque du fait qu’on vit par la foi, c’est l’amour mutuel,
comme Jésus le disait dans l’évangile de Jean :

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ;
comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. »
(Évangile selon Jean, chapitre 13, verset 34)

Cet amour mutuel permis par et fondé dans l’amour de Jésus pour nous,
lui qui a donné sa vie pour nous.

 

Et cela aussi peut certes encore progresser !
L’amour – au sens du don de soi à l’autre, de faire passer l’autre avant soi
(Épître aux Philippiens, chapitre 2, versets 3-4) –
l’amour que nous avons les uns pour les autres est-il donc déjà si parfait ?
Une foi plus grande fait abonder l’amour,
la confiance en Jésus balaye la peur, et la fin de la peur laisse la place à l’amour.

 

À l’opposé de ce qu’écrit l’Apôtre, c’est bien plus souvent la mesquinerie,
la peur de l’autre, l’envie de se protéger, l’intérêt personnel privilégié,
qui règnent dans nos cœurs et donc dans nos communautés.
Où est l’amour désintéressé, l’engagement de soi pour les autres ?

 

Mais là où l’amour mutuel manifeste une foi plus grande,
alors ça se voit, ça s’entend, la nouvelle s’en répand…
Et Paul est le premier à en faire la publicité
auprès de Dieu et auprès des autres paroisses !

 

Pourquoi auprès des autres ? Pour leur faire envie ?
Mais ça ne marche pas comme ça…
Non. C’est parce que tous ont une bonne raison :
“nous ne sommes plus assez nombreux”, “il n’y a plus de jeunes”,
“les gens ne croient plus à rien”, “les religions sont mal vues”, etc.

 

C’est pourquoi Paul souligne que la foi et l’amour des Thessaloniciens
se passent “dans toutes vos persécutions et les afflictions que vous supportez”.
Autant dire que la “pauvrette Église” n’est pas de création récente !
Cela fait partie de sa condition ordinaire
que de ne pas être puissante, nombreuse, à la mode, reconnue…

 

Or c’est dans toutes ces conditions défavorables
que les chrétiens sont appelés à faire confiance à Dieu
et à vivre l’amour les uns pour les autres.
C’est même là que servent au mieux la foi et l’amour mutuel !
C’est dans ces tristes conditions
que nous avons le plus besoin de faire confiance et de nous aimer.

 

L’apôtre Paul nous y engage.
Et même si nous n’habitons pas Thessalonique,
il devrait pouvoir être fier de nous qui recevons nous aussi ses lettres…
Parlerait-il de nous ?!

 

pasteur David Mitrani

 

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