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Bonjour !
Cette semaine, avec un petit jour de retard,
voici un extrait d’une des lettres de Jean, dans le Nouveau Testament :
À ceci, nous avons connu l’amour : c’est qu’il a donné sa vie pour nous.
Nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères.
(Première épître de Jean, chapitre 3, verset 16)
L’ordre des deux phrases est important,
non pas pour le style, mais sur le fond !
“Il a donné sa vie pour nous” est le premier mouvement,
le fondement de la suite.
S’il n’y avait pas ça, nous serions encore dans les commandements,
condamnés à ne pas y arriver,
pécheurs repentants mais jamais convertis…
“Ainsi, le commandement qui mène à la vie se trouva pour moi mener à la mort.”
(Épître aux Romains, ch. 7, v. 10)
Mais Christ a “donné sa vie” – “déposé son âme”, mot à mot –
et il l’a fait pour nous, à notre profit et bénéfice.
Il a abandonné ce qu’il était par amour pour nous.
Et ce ne sont pas nos idées sur l’amour qui nous font dire ça,
qui ont fait écrire ceci par Jean.
Là encore, il faut respecter le sens :
c’est cet acte fondateur du Christ qui nous donne une définition de l’amour.
Ainsi, aimer n’est pas le sentiment qui nous vient au cœur ou à la pensée.
C’est ce qu’a fait Christ.
Et c’est ce que nous faisons lorsque nous le faisons à son image.
L’apôtre Paul parlera, lui, de faire passer les autres avant soi
(Épître aux Philippiens, ch. 2, v. 3-5).
Parce que Christ nous a aimés,
de cette manière particulière qui fut son abaissement jusque dans la mort,
nous avons là l’exemple de l’amour,
l’amour pour autrui, “l’agapè”, pour le dire en grec.
Nous qui connaissons par la foi cet amour du Christ pour nous,
cela nous oblige, non plus comme un commandement,
mais comme une “ardente obligation”,
un libre mouvement de notre volonté.
L’amour du Christ pour nous, en effet, nous comble en toutes choses,
et nous libère de devoir “gagner notre vie”,
de devoir garder pour nous ce que nous sommes.
C’est, de même, cet amour pour nous
qui a fait de nous, chrétiens, des frères et sœurs devant Dieu.
On comprend bien alors l’exhortation de Jean :
la fraternité dans l’amour du Christ
ne peut que devenir amour fraternel entre nous !
C’est une question d’identité…
Si celle-ci est en Christ, elle n’est plus en moi-même,
dans ce que je suis, dans ce que je fais.
Je n’ai donc rien à garder ni rien à perdre.
Je puis “déposer mon âme” au bénéfice de mes frères et sœurs :
en Christ, eux sont mon identité !
L’amour du Christ pour moi, mon amour pour mes frères et sœurs,
c’est la raison de ma liberté,
une liberté à vivre chaque jour !
pasteur David Mitrani