Méditation biblique du 3 octobre

autour de l'Évangile selon Marc, ch. 3, v. 34-35

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Bonjour à vous !

 

Aujourd’hui, c’est un extrait d’un texte bien connu des lecteurs de la Bible :
la famille de Jésus vient le « chercher »
tandis qu’il enseigne dans une maison pleine à craquer : ils ne peuvent pas entrer.
On vient lui dire qu’ils sont là…

Promenant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui,
[Jésus] dit : « Voici ma mère et mes frères.
Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère. »
(Évangile selon Marc, chapitre 3, versets 34 et 35)

 

Ce texte dit notamment deux choses.
La première, c’est que la famille biologique de Jésus
n’a aucune place privilégiée dans l’économie du salut ni dans l’Église chrétienne.
C’était sans doute important de le dire au Ier siècle,
ça n’a plus de pertinence aujourd’hui.
« La mère et les frères » de Jésus, non plus que le peuple juif,
ne sont au-dessus des autres selon l’Évangile.

 

Mais la seconde question nous concerne :
qu’est-ce que c’est, « faire la volonté de Dieu » ?
Vous allez me citer les Dix commandements,
ou le double commandement d’amour de Dieu et du prochain,
ou encore des règles de morale individuelle, familiale ou sociale…
Toutes choses belles et bonnes, quand on les pratique sans idée de récompense !

 

Mais ce serait oublier qu’on ne trouve la bonne réponse à une question d’un texte biblique
que dans le texte lui-même ou dans sa proximité immédiate.

 

Ici, que fait Jésus pour répondre ?
Il « promène les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui ».
Pourquoi sont-ils assis là ?
Comme Marie, sœur de Marthe, dans un autre texte :
pour écouter Jésus, parole de Dieu !

 

La réponse est donc celle-ci :
« faire la volonté de Dieu », c’est se mettre à l’écoute de Jésus.
D’autres textes diront : « suivre Jésus ».
Deux images qui désignent les disciples…
Et c’est ce qu’on appelle la foi : comme traduisait André Chouraqui : « l’adhérence ».
« Faire la volonté de Dieu », c’est coller à Jésus, ne faire qu’un avec lui.

 

Ceci, bien sûr, se manifeste par la même pratique que la sienne,
pratique éclairée par les Commandements, certes, mais pas enfermée par eux.
Mais cela se manifeste aussi par la manière d’être de Jésus,
faisant toujours passer les autres avant son propre intérêt.

 

L’Épître aux Philippiens (chapitre 2, versets 3b à 5)
nous donnera ainsi ce conseil :

Dans l’humilité, estimez les autres supérieurs à vous-mêmes.
Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts,
considère aussi ceux des autres.
Ayez en vous la pensée qui était en Jésus-Christ…

 

Bien sûr, cela a mené Jésus sur la croix.
Mais recherchons-nous le statut social dans ce monde qui jouit de sa propre destruction ?
Ou bien recherchons-nous le salut, la résurrection et la vie éternelle avec Jésus ?
Cela ne passe pas par la richesse ou la gloire,
ni par l’orgueil d’avoir pratiqué les commandements,
mais par la soumission aux autres,
aux frères et sœurs que je n’ai pas choisis, mais que Dieu m’a donnés.

 

Ce qui m’en donne la force ?
Non pas ma propre volonté, mais la Parole de Dieu éclairée par l’Esprit saint.
Écouter Jésus et me nourrir de ses paroles, entendues dans la méditation de la Bible,
tout comme mon corps se nourrit du pain et du vin reçus dans la sainte cène.

 

Si je mets mes propres efforts à la place du ceux du Saint Esprit,
je suis sûr d’échouer, car cela-même me placerait au-dessus des autres.
« Mes efforts », c’est le contraire de l’Évangile.
Le centre de l’Évangile, le centre de ma foi, ce n’est pas moi, c’est Jésus.

 

Bonne semaine à ses pieds !

 

pasteur David Mitrani

 

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