Méditation biblique du 12 septembre

autour de l'Évangile selon Luc 10 / 38-42

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Bonjour à tous !

 

Aujourd’hui, une histoire très connue :
c’était lorsque Jésus demeurait chez Marthe et Marie.
Voici quelques extraits, d’après la traduction d’André Chouraqui :

Marie, assise aux pieds du Seigneur, elle entendait sa parole.
Mais Marthe se fatiguait à beaucoup servir. […]
Le Seigneur lui dit :
« Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup.
Il est besoin de peu, ou d’une seule chose. Marie a choisi la bonne part… »
(Évangile selon Luc 10 / 38-42)

 

Ce texte énerve beaucoup les fidèles qui sont engagés,
que ce soit dans la paroisse ou dans un engagement social ou caritatif.
Ils se reconnaissent dans Marthe,
et entendent Jésus leur reprocher tout ce qu’ils font.

 

Un autre motif d’incompréhension
est d’opposer ici le service et la prière.
Or, de celle-ci, dans ce texte il n’en est pas question !

 

Dans tous les cas, si l’on a une réaction de rejet,
c’est parce que l’on considère que ce qu’on fait est nécessaire,
important voire crucial pour la validité de sa propre foi,
éventuellement pour son salut ou pour le salut du monde !

 

On touche là au centre de l’Évangile :
l’important est-il ce que je fais ou ce que Dieu fait ?
L’important est-il ce que je fais pour Dieu ou ce que lui fait pour moi ?

 

La réponse est sans ambiguïté, dans laquelle le protestantisme se définit essentiellement :
l’Évangile, c’est que Dieu a déjà assuré mon salut et ma vie éternelle
dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ.
Je n’ai rien à faire de plus !

 

Est-ce à dire que je n’ai rien à faire ? Non, bien sûr.
Mais tout est déjà joué sur la croix du Christ.
Il n’y a aucune raison que je perde mon existence,
que je me fatigue, comme Marthe,
dans un engagement sans fin et finalement sans fondement !

 

Car la bonne part que Marie a choisie,
c’est justement le fondement de tout ce qui peut survenir ensuite,
le fondement de sa propre existence :
la Parole de Jésus, la Parole de Dieu, qui est Jésus.
Sans cet Évangile, rien n’a de valeur, aucun engagement, aucun service.
Car je ne peux donner que ce que je reçois.

 

C’est là justement le centre de cette petite scène.
Marie reçoit, Marthe agit sans avoir reçu la parole du Maître.
Marie se définit comme disciple, Marthe comme servante.
Or on ne peut pas être serviteur ou servante selon l’Évangile,
si l’on n’est pas d’abord disciple.

 

Se dire : “j’écouterai plus tard, maintenant il est urgent d’agir”,
c’est la parole du diable comme au jardin d’Éden (Genèse 3).
Non : maintenant il est urgent d’écouter, afin de pouvoir mieux agir ensuite
et sans se prendre pour Dieu ni pour le sauveur de la paroisse ou du monde !
Et sans s’épuiser à servir, ce qui ne sert plus à rien ni à personne…

 

De quoi ma vie est-elle constituée, à chaque instant ?
De quoi ai-je besoin ? De mes propres œuvres, ou bien de la parole du Seigneur ?
Puissé-je m’asseoir à ses pieds, arrêter de gesticuler,
et recevoir ce qui me fera vivre aujourd’hui !

 

Qu’il vous bénisse ainsi !

 

pasteur David Mitrani

 

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