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Chers amis, frères et sœurs,
c’est avec l’accord du Conseil presbytéral de l’Église protestante unie de Vosges-Meurthe
que je reprends volontiers ces envois depuis ma retraite !
J’espère qu’à travers ces quelques mots commentant les Écritures bibliques chaque jeudi,
quelque chose de la Parole que Dieu veut vous adresser personnellement pourra vous toucher.
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Chers amis,
Vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage qui ramène à la crainte,
mais vous avez reçu un Esprit d’adoption filiale
par lequel nous crions : « Abba » – Père !
(Épître de Paul aux Romains, chapitre 8, verset 15)
En tout temps il est bon de réentendre cette double affirmation.
Car tout nous fait peur : la société avec ses injustices et ses errements,
le travail avec ses difficultés, la famille avec ses devoirs et ses sentiments,
et nous-mêmes aussi, avec nos certitudes et nos doutes,
avec notre psychologie parfois dévastatrice…
Or, ce que l’apôtre Paul nous dit (mais ce n’est pas original),
c’est que si nous avons tellement peur, c’est que nous sommes esclaves.
Mais esclaves de quoi ? La France pays des libertés, non ?
Mais ce n’est pas ce dont on parle ici !
Nous sommes esclaves de nos idoles, qui sont bien connues,
d’autant que nous nous souhaitons mutuellement d’être leurs esclaves, justement :
la santé, la richesse, la satisfaction des désirs, la puissance sous toutes ses formes.
Nous voyons bien les ravages que cette idolâtrie, cet esclavage,
entraîne chez les puissants et les dirigeants…
C’est de ces idoles que l’Ecclésiaste disait :
« tout est vanité et poursuite du vent » … (Ecclésiaste, chapitre 1, verset 14, etc.)
Mais ce n’est pas que les « grands » sont méchants,
c’est seulement que leur situation fait d’eux des victimes plus faciles.
Nous aussi, quand la situation le permet,
nous sommes victimes des mêmes tentations, des mêmes idoles qui rendent esclaves.
Elles sont perverses : elles nous lient à elles
soit en nous faisant miroiter ce qu’elles promettent, soit en nous en privant,
comme si ces choses étaient nécessaires, vitales.
Les idoles sont des mensonges :
vides de sens, elles nous mentent et nous privent nous-mêmes de sens.
L’avantage des Jeux Paralympiques, c’est de nous mettre sous les yeux
le fait que le handicap n’empêche en rien de vivre et de se dépasser soi-même !
Ceux qui croient que leur dignité
s’évalue à leur intégrité physique ou à leur valeur sociale
feraient bien de s’en inspirer !
L’apôtre Paul, quant à lui, nous propose une autre alternative :
considérer que Jésus-Christ a fait de nous les fils et filles de Dieu.
Les idoles nous font croire que nous sommes esclaves
tout en nous parlant sans cesse de liberté.
L’Esprit de Dieu nous atteste que ce n’est pas vrai,
que nous avons été adoptés par celui seul en qui la liberté n’est pas un vain mot.
« Je suis le Seigneur, ton Dieu ;
c’est moi qui t’ai fait sortir de l’Égypte, de la maison des esclaves. »
(Deutéronome, chapitre 5, verset 6)
Dieu se présente comme celui qui libère son peuple.
C’était vrai hier, ça l’est aujourd’hui.
L’apôtre Paul nous appelle donc à changer notre regard de direction.
Non plus regarder nos succès et nos échecs, ni les mirages du monde,
qui nous enferment dans nos peurs ;
mais regarder la libération que le Christ nous a apportée,
et qui consiste en cette relation filiale avec notre Dieu et Père.
Le monde se moque de la foi chrétienne, il a peur de Dieu.
Mais c’est qu’il se trompe de dieu !
Le dieu qu’il rejette (tout en l’adorant) est un vampire
qui pousse au crime ou au suicide.
Le vrai Dieu est celui qui a donné sa vie, en son Fils,
afin que nous ayons la vie en nous.
C’est le contraire.
Savoir que nous sommes les enfants d’un tel Dieu,
c’est ce qui nous libère de la peur et du besoin de nous justifier nous-mêmes.
Les faux dieux, ces illusions, disparaissent à jamais.
Notre Père demeure auprès de nous :
nous sommes tranquilles, quoi qu’il nous arrive par ailleurs…
Bonne semaine à vous.
pasteur David Mitrani