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Méditation biblique du 13 juin
Partage
autour de l'Ecclésiaste 5 / 3-4
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Bonjour, cher auditeur ou lecteur !
Aujourd’hui c’est un texte extrait de l’Ecclésiaste – on l’appelle aussi le Qohéleth –,
livre de sagesse attribué à Salomon au cœur de l’Ancien Testament,
c’est ce texte qui nous retiendra quelques minutes :
Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir,
car il n’y a point de faveur pour les insensés :
accomplis le vœu que tu as fait.
Mieux vaut pour toi ne pas faire de vœu, que d’en faire un sans l’accomplir.
(Ecclésiaste, chapitre 5, versets 3 et 4)
Naturellement, cet adage devrait concerner en priorité
tous ceux, au centre, à gauche ou à droite, qui sollicitent les voix des électeurs.
Ne sommes-nous pas à nouveau en période propice à des vœux,
des promesses, des projets, qui ne seront pas tenus… ?
Pourtant on y croit. Puissent les futurs élus y croire aussi…
Mais c’est aussi – d’abord ? – pour nous que ce texte a été écrit.
Il comporte deux versets, deux parties.
Tout d’abord : « Lorsque tu as fait un vœu à Dieu ».
La religion étant bien ancrée au cœur des humains,
bien souvent nous faisons de tels vœux,
nous promettons à Dieu quelque action ou quelque don, généralement d’importance.
C’est alors souvent en guise de paiement que nous faisons de telles promesses !
Nous demandons quelque chose à Dieu,
et en échange nous lui promettons quelque chose d’autre,
un sacrifice qui, s’il est de reconnaissance, n’en est pas moins un.
Alors il faut tenir !
Il y a un exemple horrible dans la Bible :
Jephté avait voué en sacrifice la première personne de chez lui
qu’il rencontrerait s’il rentrait victorieux du combat
(Juges, chapitre 11, versets 30 et 31).
Or ce fut sa fille unique (ibid. versets 34 à 40).
La morale n’est pas que Dieu accepte des sacrifices monstrueux.
D’autres textes diront qu’il refuse les sacrifices humains.
La morale, c’est qu’il ne faut pas faire des vœux stupides à Dieu !
Il en est de même dans nos relations.
Bien souvent elles se font aussi sur le mode du vœu, du sacrifice.
Et bien souvent nous sommes inconscients dans ce que nous promettons,
et ensuite nous nous en mordons les doigts.
Car nous sommes tenus par notre vœu, par ce que nous avons promis,
sauf à perdre toute dignité et toute confiance.
Du coup, l’autre phrase, l’autre verset, trouve son intérêt ici :
plutôt que de se piéger soi-même devant Dieu ou devant quelqu’un d’autre,
ou de passer pour un menteur ou un voleur,
autant ne pas faire de vœu, autant ne rien promettre !
Car alors, ce n’est plus ce que j’ai (de matériel ou de moral)
qui comptera dans la relation, mais ce que je suis.
Ne pas dire à Dieu : « je te donnerai ceci, je ferai cela pour toi ».
Mais lui dire simplement, reconnaître simplement :
« je suis à toi, fais de moi ce que tu veux ».
Et dans la vie sociale,
n’est-ce pas ce que l’apôtre Paul recommandait aux chrétiens ?
« Soumettez-vous les uns aux autres… » (Épître aux Éphésiens, ch. 5, v. 21).
Pas ce que j’ai, pas ce que je fais, mais moi-même pour toi, pour l’autre.
Les membres du Conseil presbytéral
viennent de prendre des engagements pour leur mandat de 4 années.
Contrairement à ce que certains craignaient,
ce ne sont pas des engagements à faire – engagements qui ne seraient pas tenables –
mais des engagements à être devant Dieu et les paroissiens,
et celui qui tiendra ces engagements, ce n’est ni le Conseil ni chaque Conseiller,
c’est Dieu lui-même, le Seigneur de l’Église qui a donné sa vie pour elle.
Dieu est le Dieu des promesses, et lui, il les tient !
Bonne semaine.
pasteur David Mitrani