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Bonjour !
Entre Ascension et Pentecôte, les disciples de Jésus se réunissaient à Jérusalem,
attendant le don promis du Saint-Esprit afin d’accomplir leur mission :
annoncer l’Évangile au monde entier.
En attendant cet Esprit vivifiant,
ils ont remplacé Judas, le traître, en choisissant les « meilleurs »
afin que le sort, finalement, désigne celui que Dieu choisissait.
Et voici :
Ils prièrent en ces termes :
« Seigneur, toi qui connais les cœurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi,
afin qu’il prenne sa place dans ce ministère et cet apostolat… »
(Actes des Apôtres, chapitre 1er, versets 24 et 25a)
Entre Ascension et Pentecôte, le Synode national de notre Église
a donc réfléchi à la mission de l’Église et aux ministères nécessaires pour l’accomplir.
Étonnant parallèle pourtant.
Car selon le livre des Actes des Apôtres,
c’est le don du Saint-Esprit qui conditionne la vie de l’Église,
et c’est le même Saint-Esprit
qui va rendre caducs les stratégies des apôtres et leur imposer sa vision,
au point que le livre devrait s’appeler « les Actes du Saint-Esprit »
et non « des Apôtres » !
Dans la suite du livre, nous voyons donc les diacres prêcher,
les apôtres faire des miracles de plus ou moins bon aloi,
un qui ne devait pas être apôtre devenir le principal d’entre eux,
pas vraiment reconnu d’ailleurs, évangéliste des peuples païens, etc.
Nos stratégies d’Église, nos définitions, sont censées s’inspirer du Saint-Esprit.
Mais le laissent-elles agir ?
Et vous et moi, chrétiens :
demandons-nous le Saint-Esprit sur notre vie, notre foi, notre Église,
nos choix quotidiens ou durables, notre foyer, notre travail, notre pays ?
Le demandons-nous avant de penser et d’agir,
ou bien voulons-nous seulement qu’il entérine nos choix
et fasse ce que nous, nous voulons ?
Acceptons de penser que c’est lui qui a inspiré notre Synode.
Mais reposons-nous la question pour nous-mêmes, là où nous sommes.
En fait, le texte choisi pour aujourd’hui nous montre une réalité double :
les apôtres qui se réunissent, qui « font Église » avec 120 personnes en tout
et décident entre eux des critères pour trouver un nouvel apôtre ;
et aussi le choix ultime laissé au Saint-Esprit.
Comme si l’Église avait une double nature, humaine et spirituelle.
Mais n’est-ce pas aussi notre cas, à nous autres chrétiens ?
Nous savons lire la Bible,
comprendre les enseignements de Jésus et des prophètes et des apôtres,
comprendre même en quoi Jésus est notre Seigneur et notre Sauveur.
Et comment le savons-nous, si ce n’est par l’action du Saint-Esprit ?!
Mais pour faire de cette « science » une action et une vie chrétiennes,
il faut bien que l’Esprit de Dieu agisse de manière spécifique
sur nous, par nous, en nous.
Il faut nous laisser conduire là où nous ne savons pas aller tout seuls.
Il faut que nous laissions l’Esprit évangéliser notre science biblique,
notre connaissance de Dieu, notre théologie et notre piété.
Il faut le laisser nous changer, nous conformer à Jésus-Christ.
Comme il a fait de l’Église tellement de fois dans le passé,
comme il fait encore en tellement d’endroits.
Laissons-le donc travailler en nous,
même si nous craignons qu’il ne le fasse pas selon nos vœux !
Après tout, c’est sa mission à lui, nous ne sommes que serviteurs et servantes.
Et c’est bien comme ça.
Pentecôte arrive.
Préparons-nous à recevoir l’Esprit de Dieu, ce jour-là et chaque jour qu’il voudra.
Préparons-nous à de l’inattendu !
Joyeuse Pentecôte !
pasteur David Mitrani