Méditation biblique du 28 septembre

Bonjour à vous !

Je vous propose aujourd’hui ce petit extrait d’un dialogue biblique
entre les chefs juifs et les apôtres :

Le grand-prêtre les interrogea en ces termes :
« Nous vous avions formellement défendu d’enseigner en ce Nom-là. […] »
Pierre répondit, ainsi que les apôtres : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux humains. »
(Actes des apôtres 5 / 27-29)

Cette dernière phrase a fait couler beaucoup d’encre… et de bave !
Certains s’en servent abondamment pour refuser d’obéir aux lois
ou pour justifier de résister à l’État,
s’opposant ainsi à de nombreux autres textes bibliques (Romains 13 / 1-10; 1 Pierre 2 / 11-17),
que d’ailleurs ils ne connaissent pas.

Pour éviter de dire des bêtises,
il faut se référer au contexte, comme toujours :
on ne peut pas sortir un bout de phrase de l’endroit où il figure !

Les apôtres annonçaient l’Évangile. Ils ont été arrêtés.
Ils ont été libérés par un ange (pensez-en ce que vous voulez, ce n’est pas le sujet…).
Interpellés de nouveau, ils comparaissent devant les responsables.

Ce dont ils ont été accusés, c’est d’annoncer Jésus mort et ressuscité.
C’est d’annoncer le pardon gratuit de Dieu pour ceux qui se tournent vers lui.
C’est  donc, par voie de conséquence, de réfuter toute religion, tout système,
par lequel on pourrait acheter Dieu, mériter son amour et son salut.

La question n’est pas de la manière dont ils l’ont annoncé.
Ils ne sont pas arrêtés parce qu’ils auraient troublé l’ordre public.
Ils sont arrêtés parce que leur prédication n’est pas compatible

avec les valeurs soi-disant universelles, avec les croyances communes,
et que cela gêne ceux qui gèrent ces valeurs, ces croyances.

C’est pour cette prédication qu’il faut « obéir à Dieu plutôt qu’aux humains ».
Pour tout le reste, les chrétiens sont d’obéissants citoyens ou sujets,
et le régime politique ou les choix du gouvernement
ne sont jamais une raison de résister, quand bien même ils nous heurteraient !

Dans notre pays, la parole est libre,
malgré des pressions de plus en plus lourdes
de censurer tout ce qui ne va pas dans le sens à la mode…
Comme citoyens, nous disons ce que nous avons à dire
selon les convictions des uns et des autres.

Mais comme chrétiens, la seule urgence est le témoignage de Jésus-Christ.
C’est la seule chose que nous avons à faire
quand bien même cela serait interdit légalement – ce qui n’est pas le cas chez nous.
En le faisant, nous devons bien sûr respecter les lois,

être attentifs à la forme, et à l’ordre public.

D’autres religions s’y refusent, ce n’est pas notre problème ni notre doctrine !
Notre témoignage chrétien consiste à aimer au nom de Jésus-Christ,
à mettre un nom sur ce qui nous fait vivre.
Et c’est lui qui nous fait vivre, ce n’est ni l’État quel qu’il soit,
ni aucune idéologie, urgence ou vision politique, économique,
sociale, environnementale ou religieuse.

Car par-delà nos visions différentes,
Jésus seul compte, lui seul fait vivre en ayant donné sa vie pour nous.
Et nous nous devons d’en parler, d’en témoigner,
de donner nous aussi notre vie pour les autres en respectant ceux-ci.

Nous obéirons donc à Dieu pour cette annonce,
pour cet amour des humains proches ou lointains.
Mais pour l’ordre public et pour le reste, tout le reste,
nous sommes des citoyens comme les autres,
sûrement pas au-dessus des lois même si elles ne nous plaisent pas !

Il y a des pays où les chrétiens meurent à cause de leur témoignage
et de leur respect des lois, hormis celle qui leur interdit de parler de Jésus.
Nous qui risquons beaucoup moins qu’eux, partageons notre espérance !

Bonne semaine à vous, en Christ !

pasteur David Mitrani