Épître aux Colossiens 2 / 12-15

 

texte :  Épître aux Colossiens 2 / 12-15  (lue en cours de prédication)

premières lectures :  Ésaïe 40 / 26-31 ; Première épître de Pierre 1 / 3-9 ; Évangile selon Jean 20 / 19-20. 24-29

chants :  52-09 et 41-11

téléchargez le fichier PDF ici

 

Chers frères et sœurs ne Christ,

Nous avons entendu le texte de l’Évangile de Jean

Imaginons-nous un instant parmi ces disciples réunis dans cette maison verrouillée.

Ils ont entendu la nouvelle de la résurrection du Christ annoncée par Marie de Magdala.

Mais rien n’y fait, ils ont peur des rumeurs, peur pour leur propre existence. Ils se sentent abandonnés, en danger et ne savent par trop quoi penser ni que faire de cette nouvelle incroyable. Ils sont retranchés, ils se mettent en sécurité à l’écart du monde.

 

Et soudain, le Ressuscité se tient devant eux : « la paix soit avec vous ».

Il fait sauter les verrous, il ouvre les pierre de leurs tombeaux, les verrous de leurs angoisses, les verrous de leurs portes.

Il les rejoint dans l’obscurité de leurs peurs, au milieu de cette petite assemblée qui a encore le regard tourné vers ce qui  s’est passé, au lieu de se tourner vers l’avenir rempli d’espérance.

 

« La paix soit avec vous, salam alicoum, shalom. »… Une salutation familière pour un chrétien, un musulman, un juif, une salutation identique qui procure un étrange bien être, une salutation qui les, et nous remplit progressivement, peu à peu de force et de courage. Cette salutation bien quelle nous paraît anodine, pour un chrétien traduit un signe, celui d’une paix qui est offert aux disciples, et à chacun d’entre-nous, une paix victorieuse de Christ ressuscité, celle acquise par le triomphe de la croix.

Pour conforter cette certitude, il leur suffit, simplement de poser leur regard sur les stigmates du crucifié, et enfin, leur cœur fait disparaître de leurs yeux, la nuée qui obscurcissait leur compréhension

Tout à nouveau, à sa vue s’éclaircit, ils retrouvent enfin celui qu’ils ont toujours connu Jésus-Christ, leur Maître et Seigneur.

Une parole qui peut nous paraître bien ordinaire, mais cependant c’est ce signe qui permet ce déclenchement, la rencontre, pas une rencontre banale, non, c’est la rencontre, extra-ordinaire avec le ressuscité.

 

C’est plus qu’un renouveau, c’est le début d’une vie nouvelle.

Il n’en a pas toujours été ainsi. Souvenez-vous de tout ce temps qu’ils ont passé avec Jésus et pourtant cela n’a pas été sans trahison, sans renoncement, sans lâcheté, et au moment crucial, par finalement l’abandon.

Et pourtant, malgré cela, Celui qui qui vient à leur rencontre, c’est lui-même, Christ, afin que dans une vie nouvelle ils expérimentent la puissance de pardon du Dieu, et, deviennent riche de ce vécu, eux-mêmes, des envoyés choisis pour poursuivre la mission du Christ dans le monde. Avec la résurrection du Christ, c’est une nouvelle naissance qui s’offre à eux. Jésus est l’incarnation de Dieu, qui va vers l’humain, afin que nous puissions rencontrer Dieu  dans les limites de notre humanité,telles qu’il les a prescrite Non, Dieu ne nous rejette pas, c’est tout le contraire.

Que de chemin parcouru en si peu de temps.

 

Ensemble écoutons ce que Paul écrit dans son Épître adressée aux Colossiens au chapitre 2 les versets 12-15

[…]

 

Nous-mêmes où en sommes nous ? Restons nous dans un état de prostration comme Jésus-Christ à put le percevoir chez les premiers disciples ?

Qu’est ce qui nous retient ? Nous paralyse, nous angoisse ?

Acceptons nous de laisser Jésus sur la croix ? Acceptons nous de laisser l’injustice continuer à régner et préférer la paix à la justice, la tranquillité à la vérité ? En nous disant, on ne peut rien faire, alors, nous courbons la tête, et rien ne change, en finalité que Que Jésus soit sur la croix cela ne nous arrange-t-il pas ? Qu’il y reste.

 

Et, cependant, notre baptême est parole et signe de cette vie nouvelle offerte par le Christ.

Nous allons au Temple pour nous entendre répéter depuis longtemps, depuis notre baptême au moins des paroles de paix, des paroles de justice et qu’en faisons-nous ? Nous ressortons du Temple, et nous réveillons comme après un rêve et nous reprenons notre vie dans un monde factice ;

 

Cela nous démontre que seul, le baptême ne suffit pas, il nous faut croire,

« croire en la puissance de Dieu qui l’a ramené de la mort à la vie »,

il nous faut croire en la grâce toute puissante qui nous a donné, à travers le Christ,

une vie nouvelle basée sur la confiance en lui en Christ et par Christ,

 

Vivre en Christ, c’est avoir conscience qu’il est en nous et nous en  lui, que nous vivons pour lui et par lui.

Notre vie cesse d’être tournée sur elle-même cloîtrée au fond de sa grotte, ou enfermée dans sa tour d’ivoire, mais au contraire s’ouvrir sur les autres, sur un monde ou comme nous le dit Paul, là ou il n’y a plus Grec et Juif, circoncis et incirconcis barbare, Scythe, esclave, homme libre, mais Christ car il est tous et en tous.

 

C’est modifier sa vision, afin de tourner notre regard vers notre prochain et mettre en application l’enseignement que le Christ a dispensé à ses disciples, présents et à devenirs.

Et pour répondre à la question, nous-mêmes où en sommes nous ?

Nous sommes maintenant, à notre tour, face à une mission celle qui consiste à propager son  enseignement. C’est une mission qui conserve toute son actualité et sa pertinence, elle consiste à diffuser une plaidoirie en faveur de la réconciliation, de la paix et du pardon.

 

C’est la manifestation d’une prise de conscience, de la nécessite absolue,  faire entendre cette parole qui ouvre à chacun d’entre nous, une porte sur une vie nouvelle en Christ, entièrement déterminée par le pardon de Dieu. L’énoncé de cette parole, est un acte qui a pour conséquence de nous faire entrevoir ce que peut être l’essence même  du mystère de la Croix.

C’est par cette croix, que Dieu atteste au monde la réalité de son pardon. Il y manifeste sa présence et son humanité.

Et par la Grâce que Dieu nous témoigne, nous sommes marqués de son Sceau.

La grâce, signe de son pardon donne à celui-ci un relief tout particulier, dans notre relation avec Dieu.

Elle transforme nos peurs et nos prisons, en sérénité et liberté

Elle nous affranchi de nos angoisse, et de nos doutes, maintenant nous pouvons nous approcher de lui, lui parler comme un enfant confiant parle à son père, il est plus qu’un allié fidèle, il est notre ami, que plus rien ne peut nous séparer, car ce qui pourrait le faire, cette adversaire, la mort, même, si elle n’est pas détruite est au moins vaincue et se trouve soumise comme un trophée de guerre, prisonnière soumise à l’autorité du Christ quant à nous, par notre baptême nous sommes invités à participer à cette marche victorieuse vers un avenir qui s’ouvre devant nous, promesse du Christ vainqueur, car plus rien ne peut nous arriver si Christ marche à nos côtés.

Maintenant nous sommes libérés de nos angoisses, nos doutes, alors pourquoi aurions nous encore peur ? Il n’existe plus aucun motif pour que nous puissions ne pas en être libérer.

Christ nous offre le pardon de Dieu.

Soyons fermement convaincu que Christ à pour volonté d’être à nos côtés, n’est ce pas lui même qui vient au devant de nous à notre rencontre et nous offre sa Paix « Schalom »,

que le paix soit avec vous. AMEN

Saint-Dié  –  Patrick Cloysil  –  24 avril 2022

 

 

 

Contact