Méditation biblique du 11 mai

autour du Psaume 122 / 8-9

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Bonjour à tous, pour ces quelques minutes partagées !

 

Dans la liste de la Fédération protestante,
le psaume indiqué pour aujourd’hui est le 122, parmi les « chants des montées ».
En voici les derniers versets :

À cause de mes frères et de mes amis,
Je dirai donc : « Que la paix soit en toi ! »
À cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu,
Je recherche ton bonheur.
(Psaume 122 / 8-9)

 

« Toi », c’est Jérusalem,
c’est la ville dans laquelle se trouve la Maison, la résidence du Dieu d’Israël.
Du coup, cela me pose la question de la relation entre Jérusalem et son Temple.
Ou, pour le dire d’une manièrequi nous concerne, nous :
la relation entre l’Église et la société.

 

Car là où Dieu habite – ceci dit évidemment entre guillemets –
c’est l’Église, la communauté de foi,
ou plus exactement ce sont les gens qui entendent et reçoivent la parole de Dieu
dans la prédication et les sacrements.

 

En ce monde, Dieu habite chez les croyants, au cœur de leur foi, là où il leur parle,
là où son Fils a donné sa vie pour eux et où le Saint-Esprit les met en communion avec lui.

 

Il suffit d’ouvrir les yeux pour savoir que ça, ce n’est pas le monde.
Le monde au milieu duquel nous vivons n’est pas guidé par la croix du Christ,
mais par l’intérêt individuel, clanique ou corporatiste

et par les rapports de pouvoir et de domination,
ce que déjà constataient les premières pages de la Bible (Genèse 3 et 4).

 

Faut-il alors rejeter ce monde, prendre le maquis ou le désert,
publier partout que le système est pourri ?
À quoi cela servirait-il ?!

 

Ce n’est pas ce que dit le psaume.
D’abord il nous aide à reconnaître que nous y avons « des frères et des amis ».
Ce monde n’est donc pas « dehors », mais « autour ».
Et nous y sommes liés de manière positive.

 

La parole des chrétiens sera donc une parole de paix, une bénédiction.
Non pas bénir les situations mauvaises, les systèmes injustes, les crimes ;
mais bénir les gens, leur donner la paix de Dieu, à eux qui ne la connaissent pas.

 

Cette parole de paix, pour être dite en vérité,
ne peut que s’accompagner de la dénonciation de ce qui ne va pas.
Ainsi en est-il d’ailleurs entre chrétiens – ou bien cela devrait être –
puisqu’en Église nous nous donnons la paix qui vient de Dieu,
tout en nous corrigeant fraternellement
(au moins par la prédication, à défaut de le faire plus personnellement).

 

Pas de recherche du bonheur sans vérité des paroles et des actes.
Or nous qui vivons au cœur du monde,
c’est bien de ce bonheur dont nous avons besoin, pour nous et pour les gens.
Parce que nous ne sommes pas une secte, le bonheur des gens nous importe,
le bonheur de ceux qui ne croient pas comme nous,
qui ne vivent pas comme nous.

 

À cause de l’Église chrétienne, à cause de la parole que nous y entendons
et de la fraternité que nous tentons d’y vivre avec l’aide de Dieu,
nous ne pouvons qu’aimer les gens, et non pour nous, mais pour eux :
c’est pour eux aussi que Jésus-Christ est mort.

 

Aussi, ce n’est pas sur nous que nous invoquons la paix de Dieu,
mais sur ceux qui ne l’ont pas et qui en ont besoin,
ceux dont nous connaissons les faiblesses ou les malheurs,
ceux dont nous entendons parler, et ceux que nous côtoyons chaque jour.

 

Autant que faire se peut,
nous tâchons de contribuer aussi à ce que cette paix advienne par nos gestes et nos prières,
par notre solidarité et nos revendications, par notre disponibilité et nos pardons.
N’en est-il pas ainsi ?

 

Bonne semaine à tous.

 

pasteur David Mitrani

 

 

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