Méditation biblique du 9 mars

autour de l'Évangile selon Matthieu 6 / 25

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Bonjour à tous !

 

Aujourd’hui un petit passage de l’Évangile selon Matthieu,
à l’ouverture aléatoire de ma bible :

« Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez,
ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus.
La vie n’est-elle pas plus que la nourriture,
et le corps plus que le vêtement ? »
(Évangile selon Matthieu 6 / 25)

 

En pleine agitation autour des retraites
tant dans la rue et sur les rails qu’au gouvernement ou au Parlement,
il est sans doute bon que des chrétiens réentendent
une telle exhortation de la part de Jésus.

 

Pour les gens qui n’ont pas notre foi, qui ne vivent pas de la présence du Christ,
ces soucis sont bien normaux, Jésus le reconnaît :

« Cela, ce sont les païens qui le recherchent.
Or votre Père céleste sait que vous en avez besoin. »
(ibid. verset 32)

En quoi donc sommes-nous concernés, et en quoi ne le sommes-nous pas,
nous chrétiens ?

 

Je ne vous dirai évidemment pas quoi penser du projet de loi actuellement en débat,
ce n’est pas le lieu ici, et dans l’Église

tous les avis peuvent s’exprimer sans que cela entraîne aucune exclusion !

 

Mais revenons-en au texte biblique.
Si Jésus a eu besoin de dire cela,
non seulement à ses disciples de l’époque, mais à tous, y compris nous autres,
ce n’est sans doute pas pour rien.

 

C’est que, précisément, nous nous inquiétons pour tout,
ou au moins pour les choses importantes.
Nous avons peur de manquer.
Nous avons peur aussi que d’autres, plus fragiles que nous,
soient eux aussi atteints.

 

Corps et âme, nous avons des besoins, matériels, psychologiques, sociaux, spirituels.
Tout le monde.
Personne ne dit le contraire,
et l’ascèse n’est une obligation pour personne, même si ça peut être le choix de certains…

 

Loin de l’Évangile de proposer ce choix !
Les critiques qu’on adressait à Jésus le disent bien :

« C’est un homme qui fait bonne chère et un buveur de vin,
un ami des péagers et des pécheurs. »
(Évangile selon Matthieu 11 / 19)

 

Celui qui est inquiet pour lui-même ne peut pas se soucier des autres :
il est trop préoccupé de lui !
Jésus ne s’est jamais inquiété de lui-même,
ou alors il a surmonté cette inquiétude, comme à Gethsémané avant son arrestation.

 

Celui qui est tranquille quant à lui-même, tranquillisé par l’amour de Dieu,
parce qu’il sait que Dieu prend soin de lui même s’il ne le voit pas,
une telle personne peut alors se soucier d’autrui
non pas avec sa tête (ce qui ne sert à rien)
mais dans la réalité de la relation et de la vie sociale.

 

Nous sommes corps et âme à Jésus-Christ. Être inquiets n’a plus de sens !
Mais tout comme nous avons besoin de lui,
d’autres peuvent avoir besoin de nous,
et nous sommes comptables devant Dieu de ce que nous faisons ou pas pour eux.

 

Certes le mot « solidaire » a été galvaudé.
Mais il exprime bien ici ce qu’implique notre relation avec le Christ,
grâce à qui nous ne sommes plus inquiets de rien, pas même de la mort.
C’est qu’alors la solidarité nous devient possible
avec ceux qui manquent, qui s’inquiètent, qui ont peur, qui ont mal.

 

Inquiétons-nous pour eux. Inquiétons-nous d’eux.
Rassurons-les de notre assurance.
Offrons-leur ce qui ne nous manquera pas, nous qui en Christ avons « tout, pleinement »
(Épître aux Colossiens 2 / 10).
Que nos mots et nos gestes deviennent signes de l’amour de Dieu pour eux.

 

Bonne semaine à chacun, en Jésus-Christ.

 

pasteur David Mitrani

 

 

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