(vidéo disponible ici : https://youtu.be/n-RHPbz_sxM)
Chers amis,
L’un des textes de dimanche dernier
dans la liste luthérienne alsacienne
était un passage du prophète Michée.
Aujourd’hui 11 novembre,
j’en retiens ce verset :
Ils forgeront leurs épées pour des socs
Et leurs lances pour des serpes ;
Ils ne lèveront plus l’épée nation contre nation,
Et ils n’apprendront plus la guerre.
(Michée 4 / 3b)
11-Novembre…
Je me rappelle la première fois
où j’ai participé à la cérémonie
dans ma première paroisse
située pourtant bien loin de la ligne de front :
le nombre impressionnant de morts !
Et les livres d’histoire racontent
comment ensuite
on a humilié et ruiné l’Allemagne
et dépecé l’Autriche-Hongrie,
préparant ainsi ces peuples
à se jeter dans les bras de Hitler…
Et Prévert de chanter, bien plus tard :
« Oh ! Barbara, quelle connerie la guerre ! »
Alors que tout notre pays
honore avec raison et reconnaissance
les morts de cette « Grande » Guerre
et ceux des guerres et autres opérations
qui l’ont suivie jusqu’à aujourd’hui,
il est bon de se tourner
vers l’espérance du Jour où
Dieu « essuiera toute larme de leurs yeux,
la mort ne sera plus,
et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur… »
(Apocalypse 22 / 4)
Car pour le prophète comme pour le visionnaire,
ce sera là l’œuvre de Dieu
et non pas la nôtre,
car nous sommes incapables de paix,
même dans nos foyers et nos familles,
même là où personne d’autre n’est coupable !
Nous chrétiens, témoins de ce Dieu
dans le monde d’aujourd’hui,
ne tâcherons pas, pourtant,
de nous laisser pacifier par lui
et de le laisser pacifier
nos propres relations familiales, sociales, etc. ?
Nous continuerons, certes,
à prier pour notre gouvernement et nos élus,
pour nos soldats, nos policiers,
nos pompiers, nos soignants, nos enseignants,
et tous ceux qui ont pour mission
d’entretenir et de promouvoir la paix
parmi nous et dans le monde,
afin aussi que disparaissent
les fauteurs de guerre et d’injustice.
Mais nous-mêmes,
comment pouvons-nous transformer nos armes
(dont la première est notre langue trop bien pendue,
ardente à insulter ou calomnier)
en outils de paix et de prospérité ?
Comment nous transformer nous-mêmes
en « soldats de paix »
là où nous vivons ?
Chacun de nous en a
une idée plus ou moins précise…
mais nous n’osons pas,
nous avons peur… de quoi ?!
De paraître faibles ?
Mais nous le sommes !
Que cette faiblesse soit donc notre force,
tout comme Christ,
tout comme l’apôtre Paul,
à qui le Christ répondait :
« Ma grâce te suffit,
car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. »
(2e épître aux Corinthiens 12 / 9)
Et si, seulement, déjà,
nous rendions concrètement vrai
ce verset : « ils n’apprendront plus la guerre »
au bénéfice de ceux qui nous entourent,
pour les générations qui montent,
non pas pour en faire des lâches,
mais pour en faire des gens debout…
C’est notre exemple
qui forme les générations suivantes.
C’est notre témoignage
qui renvoie à Jésus-Christ.
Serons-nous « artisans de paix » ?
Bonne semaine à tous,
dans la paix du Christ.
pasteur David Mitrani