(vidéo disponible ici : https://youtu.be/Ri9fvpP9p-U)
Chers amis et paroissiens,
Nous approchons de Pâques,
la plus grande fête de la foi chrétienne,
celle de la résurrection de Jésus-Christ.
Or le texte biblique de ce mercredi
dans la liste de la Fédération protestante
est l’institution de la Pâque,
dans le livre de l’Exode, au chapitre 12, les versets 21 à 36.
Pâques au pluriel ou Pâque au singulier ?
Les deux sont liées.
Voici un extrait du texte d’aujourd’hui :
« Immolez la Pâque.
[…] Et lorsque vos fils vous diront :
“Que signifie pour vous ce rite ?”,
vous répondrez : “C’est le sacrifice de la Pâque
en l’honneur de l’Éternel, qui a passé
par-dessus les maisons des Israélites en Égypte,
lorsqu’il frappa les Égyptiens
et qu’il préserva nos maisons. »
(v. 21c, 26-27)
*Pessah, Pâque : « il a passé »…
Je ne vous parlerai pas spécifiquement
des prescriptions concernant le sang sur les portes,
le pain non levé dans la précipitation du départ,
etc., tout ce qui créera le rite juif.
Relisez le texte, si vous voulez.
Mais il y a dans le Nouveau Testament
ce passage de Saint Paul aux Corinthiens :
Purifiez-vous du vieux levain,
afin que vous soyez une pâte nouvelle,
puisque vous êtes sans levain,
car Christ, notre Pâque, a été immolé.
Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain,
ni avec un levain de perfidie et de méchanceté,
mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité.
(1 Corinthiens 5 / 7-8)
« Christ, notre Pâque, a été immolé. »
Ainsi tout le récit de la Pâque,
de la sortie d’Égypte,
de la libération de l’esclavage,
n’est-il que la figure de cet autre événement,
ô combien plus fondamental
pour toute l’humanité :
la croix de Jésus-Christ.
C’est Jésus la Pâque véritable,
l’Agneau immolé qui nous libère
du péché et de la mort,
qui nous fait traverser, triomphants,
toutes les morts qui encombrent nos existences,
jusques et y compris la dernière,
la mort de notre existence ici-bas.
Lorsque nous vivons en Christ,
unis à lui dans sa mort pour nous,
alors cette vie est victorieuse de la mort.
Et nous sommes alors comme les Israélites
libérés de l’esclavage de l’Égypte :
protégés par le sang de l’Agneau,
nous ne sommes plus voués à la mort.
Nous sommes libres !
Ceci n’est pas de la mythologie !
Tout comme le peuple d’Israël
a quitté son esclavage pour une terre promise,
mais de l’autre côté du désert,
nous aussi pouvons être rendus libres
si nous nous réclamons du Christ devant Dieu,
« faisant mémoire » de lui, comme on dit,
puis sortant vers la vie éternelle…
que nous espérons au travers du désert !
Fou serait celui qui penserait passer directement
dans les riches pâturages
en évitant « la sombre vallée de la mort ».
Mais fou et suicidaire aussi
serait celui qui penserait que c’est le désert
qui est sa terre promise,
et qui y perdrait espoir et courage,
attendant la mort pour être délivré !
Car ce n’est pas notre mort qui nous délivre,
mais celle du Christ !
Et par son Esprit,
il nous guide, nous nourrit du pain non levé,
nous fait tenir debout dans les épreuves,
aimants dans l’adversité,
espérant dans ce monde sans espoir,
qui est livré aux puissants et aux méchants,
livrés eux-mêmes à la mort.
Cette vie, ce monde, vous désespèrent ?
Ne regardez pas à eux,
ne regardez pas à l’esclavage de l’Égypte,
mais à « la glorieuse liberté des enfants de Dieu »
qui est votre héritage et votre espérance,
dès maintenant.
En Christ, que votre semaine
et votre attente de Pâques
soient bonnes en sincérité et vérité !
Lui, il a vaincu la mort, pour vous qui croyez.
pasteur David Mitrani